Esclarmonde de Foix
Belle âme,
On dit de moi
Que je fus une princesse.
En mon cœur,
Brûla la flamme
De l’Amour des miens.
Toujours je les ai protégés
Et entourés de mon Amour,
Telle une mère
Pour ceux qui comme moi
Ont fait brûler la flamme de l’espoir.
Nous rêvions d’un monde meilleur.
Nous rêvions d’égalité.
Nous rêvions de vérité.
Ensemble,
Nous avions jeté
Les graines d’un Nouveau Monde
Où hommes et femmes
Etaient égaux,
Où pauvres et riches
Partageaient,
Où l’Amour
Etait le socle.
Clarté du monde,
J’étais la Lumière
Qui éclairait les ténèbres.
Avec mes sœurs
Nous soignions les plus faibles,
Nous bercions les bébés,
Nous consolions les âmes tristes.
Mais le monde n’était pas prêt.
Dehors les puissants hurlaient,
Esclaves de leurs peurs.
Peur de perdre leur pouvoir,
Peur de perdre leur fortune,
Peur noire comme une grotte profonde,
Peur envahissante.
Ils ont détruit notre rêve.
Ils ont anéanti notre utopie.
Et j’ai pleuré
Toutes les larmes de mon corps
Pour toutes ces lumières éteintes,
Tous mes amis disparus,
Toutes ces fillettes brisées,
Au nom d’une vérité pervertie.
Ils ont tant et tant souffert
Dans le triste château
Des cimes.
Hommes et femmes d’aujourd’hui :
L’espoir renaît !
Les lumières sont toujours là.
Ne perdez pas espoir.
Soyez courageux,
Comme nous autrefois.
Mais aujourd’hui,
Le Nouveau Monde
Va enfin naître,
Porté par les lumières
Qui s’allument
Par milliers
Dans la nuit du Monde.
Les peurs s’envolent
Une à une.
Des lampions
Illuminent
La grotte obscure,
Révélant
Le Cœur du Monde.
Angéline Billiau