La magie de l'enfance
La magie de l’enfance
« Viens - t’en là-bas, enfant humain !
Vers ce pays sauvage entouré d’eaux
Avec une fée, ta main dans sa main,
Car il y a dans le monde trop de larmes pour toi. »
William Butler Yeats, L’Enfant volé.
Chère âme,
Et si le secret du bonheur
Se trouvait dans l’enfance ?
Viens avec moi,
Je t’emmène aujourd’hui au Pays de l’Enfance.
Ne sois pas l’adulte à l’enfant volé !
Ne crois pas que tes rêves d’enfant ne sont que sottises
Alors que ce sont là tes plus belles vérités.
Souviens-toi de l’enfant que tu as été…
Dans l’enfance se trouve le secret
Du chemin qui te ramène à ton cœur.
L’enfant se joue du passé et du futur,
Il vit dans l’instant présent.
Il fête chaque instant,
Il chante, il court, il rêve,
Et en ses rêves sont la vérité
Tandis que l’adulte vit dans les illusions.
Le rêve n’a aucun prix.
Le rêve ne rapporte rien.
Le rêve est tien.
Et l’enfant est toujours là
Au creux de ton cœur.
Ne te laisse pas voler l’enfant que tu es
Par tes préoccupations, tes soucis, ton matérialisme.
Non, souviens-toi comme tu étais heureux avec rien
Car ce rien était tout.
Souviens-toi comme tu croyais
Que les fées existaient.
Ferme les yeux et retrouve cette fée,
Celle qui venait te voir dans tes songes…
Elle peut revenir quand tu le souhaites
A condition de vraiment le vouloir.
La fée est là, à côté de toi.
Elle est d’une beauté extraordinaire.
Ses longs cheveux flamboyants
Sont coiffés en une couronne tressée
Dans laquelle elle a semé des petites fleurs.
Elle porte une longue robe au tissu fluide,
D’un vert pastel aux couleurs du printemps,
Et dans sa main fine, elle porte une baguette scintillante.
Son visage sourit, ses beaux yeux expriment son amour.
Tu lui donnes ta main et, confiant, tu la suis…
Tu retrouves le Monde magique de l’Enfance,
Sur l’île magnifique où la fée te conduit.
Avec elle, tu t’es envolé
Pour rejoindre l’île au palais de cristal.
Des fées plus jolies les unes que les autres
Dansent la ronde et chantent avec insouciance.
Elles sont belles car leur cœur est pur.
Tu t’assoies dans une clairière
Au milieu de chênes qui forment un cercle.
L’herbe est douce.
Tu sens le parfum des fleurs,
Tu entends le chant des oiseaux.
Non loin de là un ruisseau coule
Et la fée te parle de sa voix musicale :
« Tendre enfant du Monde perdu,
Tu peux retrouver l’innocence du rêve
Quand tu le souhaites.
Comme autrefois lorsque tu contemplais les dessins
Des contes de fées,
L’image du bonheur revient dans ton cœur
Dès que tu en exprimes le désir.
Je suis là, à tes côtés,
Toujours présente pour toi.
Dès que tu me le demandes,
Je t’apporte réconfort, tendresse et amour.
Je te serre dans mes bras comme un petit enfant,
Et je te chante une berceuse venue de l’île fantastique,
La berceuse oubliée des temps légendaires.
Rejoins-moi ici dès que tu veux,
Ou appelle-moi et je viendrai.
Car là où tu retrouves l’enfant que tu fus
Tu retrouves également ton âme perdue.
Tu retrouves ton cœur,
Tu retrouves l’amour,
Et tes peurs s’envolent,
Comme par enchantement. »
Mon cher lecteur,
Ne verrouille pas ton cœur,
Ne tourne pas le dos à tes rêves,
En toi se trouve la clé
Du coffret où ton âme est cachée,
Trésor parmi les trésors.
Angéline Billiau