Helena
Belle âme,
La mère en toi est attaquée.
On craint de la femme
Sa douceur,
Son amour invincible,
Sa liberté,
Sa vérité,
Sa paix,
Son harmonie.
Et l’on veut privilégier
Dualité,
Conflit,
Tristesse,
Colère,
Peur.
Le cœur du Féminin
Se trouve aux confluents
De l’Orient et de l’Occident
Dans un pays-femme
Où l’arbre du Nouveau Monde
A planté ses racines.
Helena, tu es née là-bas.
Aujourd’hui tes sœurs pleurent
Mais elles ne peuvent disparaître.
Helena, tu as dansé
Dans ces rondes joyeuses
Et toi aussi
Tu as mêlé des fleurs
A tes cheveux tressés.
Helena, tu as cru
En un monde de paix
Et ton cœur a nourri
Ce bel espoir
Aux couleurs de la Femme.
Helena, tu t’es invitée
Dans ma vie
Plus d’une fois…
Je rêvais de troïkas,
De plaines enneigées,
De dômes dorés,
Bercée par les rêves de ma mère.
Et la flamme slave
Depuis des générations
Se transmet à nos enfants
A travers des prénoms, des livres
Et des souvenirs enneigés.
Souffle slave, d’où viens-tu ?
Pourquoi éclaires-tu mon âme,
Mon cœur de femme,
Mon cœur de mère,
Mon cœur d’artiste,
Mon cœur tzigane ?
Les déesses aux couronnes tressées
Glissent sur les étangs gelés
Et ont nourri mes rêves de petite fille.
Helena,
Tu fais les mêmes rêves que moi.
Toi non plus tu n’as pas oublié
Les belles déesses au cœur de mère,
Les reines du Ciel qui ont choisi ton pays
Pour que fleurisse un champ d’amour.
Helena,
N’oublie pas tes rêves…
Aie confiance.
Aujourd’hui le monde te regarde.
Le monde te sourit et t’accueille
Pour que la paix de la femme
Souffle à nouveau
Dans nos cœurs pleins d’espoir.
Angéline BILLIAU