Beara
Mes chers enfants,
Je suis Beara, déesse de l’hiver.
J’incarne votre mère.
En moi réside l’amour inconditionnel
Pour les créatures de la Terre,
Aussi ingrates et cruelles soient-elles.
Ainsi qu’une mère aimante
Je vous pardonne vos erreurs
Et vous grandissez
En apprenant de celles-ci.
Ainsi devenez-vous meilleurs
En vous imprégnant peu à peu
De mon amour de mère.
Je suis l’une des facettes de la Terre-Mère.
Je règne sur le monde de l’ombre
Quand les nuits sont longues,
Plongeant la forêt
Dans le froid glacial
De l’hiver.
Je porte une longue robe
Aux couleurs de la glace.
Ma féminité se pare de tendresse
Pour les créatures de la Terre.
Je vais,
Toujours accompagnée
De cerfs, biches, loups et juments,
Glissant dans le silence blanc
De la forêt enneigée.
Les fées du printemps
Trouvent un abri dans mes grottes
Attendant de faire renaître
L’aspect lumineux
De l’essence féminine.
Dans la grotte de leur matrice,
Bien au chaud,
Dorment les graines
Des fleurs
Qui germeront au printemps.
Et quand vient le printemps
L’ombre par moi incarnée
Se métamorphose en pierre.
A mon tour de dormir
Pour revenir aux premiers frimas
Et incarner la face lunaire
De la féminité.
J’incarne la part d’ombre
Qui dort en chacun de nous
Car pour être lumière
Nous devons connaître l’ombre.
Ombre et lumière :
Toujours en nous
L’équilibre de deux forces.
Je t’apporte un message :
Accepte tes parts d’ombre,
Reconnais-les,
Vois en elles
Une puissante leçon.
Elles font de toi
L’humain
Qui pose ses pas
Sur la Terre-Mère
Car sans ombre en toi
Tu ne peux être lumière.
L’hiver est la saison
Pour éclairer de ta lampe de sagesse
Ta grotte obscure,
Intérioriser,
Méditer,
Déposer en toi
Les graines de futures actions.
Suis le rythme de la Terre-Mère,
En harmonie,
Dans la joie des beautés de l’hiver,
Blanc polaire,
Bleu glacé.
Angéline Billiau