Messagers de l’Amour : Ulysse
« En voyage, toujours emmener un philosophe avec soi. »
Sylvain Tesson, La Panthère des Neiges.
Chère âme,
Aujourd’hui si tu le veux
Tu pars en voyage avec une poétesse…
Mes mots te conduisent
Où tes ailes te portent.
Je t’invite à l’orée des pays convoqués.
Et puis tu m’oublieras
Pour t’envoler dans ta géographie…
Terre-Mère a tant de beautés à offrir…
Nous partons sur les pas d’Ulysse
Messager de l’absence
Messager de l’exil
Messager de l’amour
Ulysse aux pieds ailés
T’apprend ta nature divine.
Vois comme le divin
A guidé ses pas.
Ulysse en son odyssée
T’apprend le goût amer
De l’absence.
Absence de la terre natale.
Ulysse pleure son île ensoleillée
Aux parfums de thym et de rocaille.
Absence de la femme aimée.
Pénélope tant désirée, tant chantée,
Tendre et douce Pénélope.
Absence et silence,
Désespoir et solitude,
Abandon et larmes qui coulent…
Mais Ulysse nous apprend aussi,
Tendre âme triste et seule,
Qu’après l’absence
Revient la présence.
Retrouvailles avec la terre natale,
Toujours là
Dans ton cœur et ta mémoire.
Retrouvailles avec les aimés
Que ton âme retrouve chaque nuit
Dans ses voyages magiques.
Alors chère âme consolée
A ton tour convoque
Les terres désirées,
Terre natale
Terre adoptive,
Mille rivages aux mille beautés.
Terre-Mère a tant et tant de trésors…
Viens avec moi
Si tu le veux.
Envolons-nous pour les rivages tendres
Où la mer se reflète dans la couleur perle du ciel,
Où les oiseaux nichent dans les haies.
Terre de l’enfance.
Terre où la ferme abrite des souvenirs heureux.
Terre où t’attendent sagement les êtres aimés.
Envolons-nous pour les rivages aux couleurs de sable.
Terre brûlée au parfum de miel.
Terre où surgissent les somptueuses pyramides
Oasis aux mille oiseaux
Dont le chant enchanteur comble tes oreilles.
Envolons-nous pour les îles délicieuses
Où le lagon couleur turquoise
Et la forêt d’un vert éclatant
Font exploser ton âme,
Ravie de tant de beautés.
Envolons-nous pour les contrées perdues
Aux paysages lointains
Aux rivages incertains,
Les pays magiques
Peuplés d’êtres extraordinaires
Qui nous feront toujours rêver.
Petite âme seule,
Tu as toutes ces contrées
Et tous ces êtres aimés
En toi.
Que ton cœur se nourrisse
De tout leur Amour
Et de tout ton Amour.
Angéline Billiau
Tableau de Jacques Billiau
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