Calypso
Chère âme,
En ce jour baigné de soleil
Où l’aube rose et douce
Inonde ta chambre,
Tu entends le coucou au loin.
Les grillons chantent,
Tu goûtes la saveur
De chacun de ces instants.
La poétesse ailée
Te convie si tu le veux
Sur les rivages de l’Amour
Pour rencontre la nymphe aux belles boucles,
Calypso l’Amoureuse.
Ce voyage t’emmènera
Dans les contrées lointaines
De la solitude et de l’abandon,
Du cœur brisé
Et des larmes de l’absence.
Ce ne sera pas un voyage facile
Mais il nous faut éclairer
La grotte des pleurs
Et bercer la nymphe Calypso
Pour la consoler.
Viens belle âme blessée
Sur l’île aux paysages enchanteurs
Où les nymphes se reposent
A l’ombre des peupliers et des cyprès,
L’île entourée de dauphins
Filant dans l’onde cristalline.
La nymphe aux belles boucles
Vêtue d’une cotonnade blanche,
Cheveux tressés en couronne,
A les joues baignées de larmes.
La nymphe est seule sur son île
Et ne trouve pas le repos.
Souvent elle se souvient
Des beaux moments d’amour
Passés avec son bel amant,
Dans la grotte envahie de vignes.
Calypso se console
Dans la nature bien-aimée.
Elle regarde le soleil
Dans les feuilles des figuiers.
Elle ramasse le thym sauvage,
Ecoute la chouette-chevêche,
Les tourterelles
Et les hirondelles.
Ulysse n’a pas voulu
De l’immortalité.
Il nous apprend
La nécessité de l’incarnation,
Vaste école de la Vie.
Ulysse est un enfant
Qui a tant de choses à apprendre.
Calypso nous apprend
Le véritable Amour.
Elle a rendu sa liberté
A son bien-aimé
Car que vaut un Amour
Enchaîné ?
Calypso l’Amoureuse
Doit surmonter ses larmes
Et comprendre
Le prix de l’absence
Au nom de l’Amour.
Angéline Billiau