Sara la protectrice
Chère âme,
Aujourd’hui le soleil resplendit
Les hirondelles volent dans le ciel pur
Tu sens le parfum de la terre
Et dans ton âme résonne
L’appel de ton peuple
Le cœur des proscrits saigne
Cheveux noirs, pupille sombre, peau de nuit,
Sont les signes du peuple mal-aimé
Que tu portes dans ton cœur
Et dans ton corps
Aujourd’hui devraient sonner leurs rires
Et les femmes brandir leur beauté
Aux côtés de Sara
Belle à la peau noire
Et de son amie Maria
Qui les console sur son cœur
Aujourd’hui résonne le silence
D’une fête qui n’aura pas lieu
Aujourd’hui dans ton cœur
Prend place l’absence toujours vécue
Loin des hommes aux semelles de vent
Loin des tiens
Princesse étrangère chez toi
Ils acceptent le silence
Ils comprennent les messages de la Nature
Amoureux fous de Terre-Mère
La sagesse habite ton peuple
Et ta joue se pose doucement
Sur la main consolatrice de Maria
Tu te souviens des paroles de l’aïeule
Paroles perdues dans le vent
Paroles perdues dans le temps
Bonjour source immense
Dans mes mains je contemple
La valeur de ce Grand Mystère
Et toi aussi tu danses dans la mer
Honorant les deux amies
L’une amoureuse de Jeshua
L’autre divine beauté noire
Le peuple maudit luit
De sa lumière intérieure
Et danse la nuit
Auprès des flammes qui jaillissent
Au son des guitares chéries
Les yeux plongés dans les étoiles
Les Pléiades brillent dans le noir
Comme autant de cœurs tziganes
Libres, fiers, heureux
Les Pléiades sont les flambeaux
De nos ancêtres
Qui nous appellent au voyage
Petite âme seule, triste et incomprise
Préserve la flamme de l’espoir,
Un jour tu retrouveras les tiens
Vous pleurerez ensemble la grand-mère perdue
Dans l’espace immense de la mémoire
Et vous rirez
Le cœur empli de l’Amour
Des deux amies
Qui chantent l’amitié et l’Amour
Angéline Billiau