Déesse-Mère Kâli
« De même qu'il n'y a pas d'amour sans éblouissement du coeur,
il n'y a guère de volupté véritable sans émerveillement de la beauté. »
Marguerite Yourcenar, Nouvelles Orientales.
Chère âme,
Suis sans crainte la poétesse,
Elle t’emmène en de merveilleux voyages
Par-delà les océans,
Par-delà les montagnes
Et te fait rencontrer
Maintes divines créatures.
Parmi elles, prends place,
Belle âme,
Car tu es digne
De faire partie de ce monde merveilleux.
Ecoute bien les paroles de la poétesse.
Respire par trois fois.
Sens comme déjà ton cœur s’apaise
Et viens aujourd’hui découvrir
La terrible et sublime déesse Kâli.
Si tu as peur, petite âme tremblante,
Prends refuge auprès de Kâli.
C’est la Mère qui protège ses enfants
Comme la lionne protège ses petits.
Alors elle sait être terrible,
Forte et puissante.
Elle brandit son sabre
Et ne permet pas
Que l’on s’en prenne
Aux petites âmes tremblantes.
Quand le courage te quitte
Fais appel à la déesse Kâli.
Elle partagera avec toi
Force et puissance.
Comme c’est bon
De pouvoir compter
Sur une déesse invincible
Comme le petit enfant sait
Qu’il peut compter sur sa mère,
Droite et solide.
Mais aussi femme, tu es fière
De voir en toi tant de force !
Tu sais alors que tu es un roc dans la tempête.
Regarde la déesse Kâli :
Sache que tu as en toi les mêmes atouts,
Beauté irrésistible,
Déesse à la peau sombre.
Ses longs cheveux noirs
Dansent au son de ses bracelets.
Sois fière de ton corps de femme,
Parfait en son imperfection.
Avec la déesse Kâli,
Belle âme,
Je t’ai emmenée sur les rivages de l’Inde
Où les manguiers déploient
Leur ombre miraculeuse.
Le ciel d’un bleu tendre
Se reflète dans le Gange.
Les maisons aux murs de chaux
Abritent les autels de la déesse Kâli
Où les petites âmes humaines
Viennent trouver refuge
Comme dans le cœur d’une Mère
A l’Amour invincible.
Angéline Billiau